Rentrée des classes / Retour à la cantine…
Première semaine de septembre : les enfants ont retrouvé le chemin de l’école.
Cette année, deux nouvelles directrices pour les écoles de Sathonay-Camp. Nous leur souhaitons la bienvenue dans notre ville. Elles auront en charge plus de 580 enfants.
Notre groupe scolaire est désormais l’un des plus gros de la métropole, et il devrait encore grossir dans les prochaines années.
Il faut rappeler que l’accueil des enfants tout au long de la journée est en grande partie de la responsabilité de la mairie : bâtiments, budget de fonctionnement des écoles, cantine, garderie, ATSEM…
Nous reparlerons de l’école et du périscolaire dans un prochain article du blog. Pour l’instant, attardons-nous sur la cantine. M6 et ses chefs ont découvert cette semaine ce qu’on donne à manger à nos enfants*. Mais encore ? Dans la plupart des cantines des écoles primaires, les enfants ont le droit à des repas en liaison froide : les plats sont préparés dans une cuisine, éloignée de l’école, puis refroidis pour être finalement réchauffés quelques jours plus tard au restaurant scolaire.
Tentez l’expérience chez vous : faites cuire des petits pois surgelés dans l’eau bouillante, égouttez-les, puis stockez-les 4 jours dans une boîte en plastique dans votre frigo. Il ne reste plus qu’à les réchauffez doucement au four ou par la méthode que vous préférez. Je vous défie de manger une demi-assiette ! Essayez ensuite les pâtes, le riz avec la même méthode. Ces aliments, sains, simples, nourrissants et que les enfants adorent, deviennent… bof, bof, bof.
A Lyon et Villeurbanne, les cuisines centrales disposent d’une légumerie qui leur permet de travailler des légumes frais. Mais malgré un cahier des charges strict, 25 personnes préparent 25 000 repas chaque jour. Alors on tombe souvent dans le « déconditionnement-reconditionnement ». C’est-à-dire qu’on achète des omelettes, des choux à la crème, des légumes cuits, des lasagnes… dans de grandes boîtes qu’on ouvre puis on dispatche dans de petites boîtes en plastique, celles qu’on dépose sur les tables au restaurant scolaire.
Sathonay-Camp n’a pas de cuisine centrale, mais signe chaque année un contrat avec un prestataire. Actuellement, les repas sont préparés à Manziat dans l’Ain, à 70 km de l’école, pour un coût de 2,50€ par repas, transport compris.
Notre point de vue :
- les deux écoles (maternelle et élémentaire) + la crèche + les adultes qui travaillent avec les enfants : nous aurons bientôt plus de 500 repas servis par jour au restaurant scolaire. A cette échelle, il est tout à fait possible de maintenir une cuisine faite sur place, alors que c’est beaucoup plus difficile dans de petits établissements. Malheureusement, le nouveau restaurant scolaire ne permettra pas cela. Et on en prend pour 20 ans au moins !
- délocaliser la préparation des repas à 70km… On pouvait espérer de la part de nos élus une politique de l’emploi à Sathonay-Camp plus efficace !
- qualité de vie, environnement : le respect du cahier des charges est très difficile à vérifier quand la cuisine se trouve si loin des consommateurs. Alors, produits locaux, bio, préparations « maison » ? Mystère…
Les choix faits lors du précédent mandat de M. Abadie sont-ils vraiment satisfaisant pour les familles et les enfants ?
Souvenez-vous de vos petits pois recroquevillés au fond de votre frigo et qui finissent à la poubelle…
